Échec: comment rebondir
Petit cahier d'exercices pour se relever d'un échec: interview d'Isabelle Filliozat.
Le très judicieux Petit cahier d'exercices pour se relever d'un échec (éd. Jouvence) de la psychothérapeute, conférencière et auteure Isabelle Filliozat aide à faire le point. Il donne les clés pour ne pas échouer à nouveau après un échec et rebondir de façon utile. L'experte nous explique en quoi l'échec est un tremplin.
En quoi l'échec est une vraie opportunité?
Qu'il soit d'ordre affectif, professionnel, financier ou sportif, l'échec est un outil formidable d'apprentissage et d'épanouissement, une fois la tempête passée. Il faut pouvoir entendre ce qu'il a à nous dire, faire de lui une source d'informations. L'échec s'est mis au travers de nos certitudes comme un obstacle, un mur qui oblige à obliquer. Il nous envoie un message: mieux vaut s'orienter dans une autre direction.
Faut-il changer de cap à tous les coups?
Le plus souvent, oui, mais tout dépend des causes de l'échec. Il faut pouvoir se remettre en question. Certains attribuent systématiquement la faute de leurs déboires aux autres: leur patron, leurs parents, leurs profs... Si leur relation bat de l'aile, ils ne voient comme issue qu'un changement de partenaire. En réalité, c'est leur mode de relation aux autres qu'ils devraient faire évoluer.
Comment tourner la page sur ce qui a échoué?
Il s'agit réellement d'un deuil à faire, qui suit les étapes classiques: un choc dont nous avons à nous remettre, puis le déni et la difficulté à accepter l'idée d'avoir buté, ensuite la colère et le réflexe de rejeter la faute sur les autres. Vient ensuite le temps de reconnaître sa part de responsabilités, d'accepter l'écueil et d'en tirer le meilleur pour repartir vers autre chose.
La joie est-elle le baromètre de la réussite?
La joie nous fait en effet prendre le bon chemin. Elle est en lien direct avec nos valeurs. À chaque fois que nous agissons en harmonie avec nos valeurs, nous éprouvons cette émotion. Comme lorsque nous rendons service à un ami ou faisons don à un organisme humanitaire, par exemple. Ou comme ces militants qui font la grève de la faim: ils ressentent en eux aussi une certaine joie car ils se sentent défendre une juste cause. La joie ne s'apparente pas au plaisir. Celui-ci est provoqué par un élément extérieur, comme une bonne musique, un bain de soleil, une sortie agréable... La joie nous remet en contact avec nos sentiments profonds, notre identité.
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