Psycho: pourquoi écrire est-il si libérateur?
Coeur brisé? Difficultés au travail? Problèmes familiaux? Parfois, écrire est le remède insoupçonné pour guérir nos maux.
Selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, l’écriture influe profondément sur la souffrance physique. Pour cette enquête, des patients atteints d’asthme ou d’arthrite ont du décrire le passage le plus compliqué de leur vie et d’autres ont du expliquer leur emploi du temps de la journée. Quatre mois plus tard, on a constaté que ceux qui ont couché sur papier leurs difficultés durant trois jours consécutifs, 20 minutes par jour, se sentaient mieux: moins de médicaments, moins de visites avec le médecin...
Un sentiment de légèreté à la clé
Bien sûr, cette enquête n’a été réalisée que sur un petit échantillon de personnes et n’est donc pas représentative de la population entière. En revanche, c’est bien connu, écrire a tout d’un acte libérateur. En effet, poser des mots sur les maux, via un stylo et une feuille de papier, c’est se vider l’esprit et se déverser des éléments négatifs qui nous entourent. Ecrire apporte un sentiment de soulagement, comme si on enlevait un poids de ses épaules.
Mais écrire ne signifie pas pour autant qu’il faut être lu en retour. Dans le cas d’une peine de coeur, par exemple, écrire vous permettra de mettre le doigt sur les réelles difficultés qui font que vous avez du mal à surmonter les épreuves. De même dans le cas d’un travail qui vous pèse, lister les points qui font que vous ne vous sentez pas bien dans votre boulot vous permettra d’identifier clairement là où ça coince.
C’est prouvé!
Plusieurs études fonctionnelles confirment ce rapport des mots aux marques neurologiques des traumatismes émotionnels. Il existe en effet un schéma commun aux personnes souffrant d’un syndrome post-traumatique: dans le cerveau, le souvenir d’un événement difficile est lié à une activation du cortex visuel, soit l’image qu’il est impossible d’oublier, ainsi qu’à des noyaux limbiques responsables des émotions et de leurs effets dans le corps.
Ce qui en résulte, c’est que le centre de l’expression du langage est bloqué et tout se passe donc comme si la nature du traumatisme était indescriptible et qu’aucun mot n’était capable de décrire les sensations. Or, l’écriture serait, dans ce cadre, un moyen de modifier l’équilibre entre les différentes sections de représentation qui s’enclenchent lorsqu’on pense à un évènement traumatique.
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