Jeunes en détresse: 8 conseils d’experts destinés aux parents
Un jeune sur trois se sent mal dans sa peau. Et selon l’Unicef, en 2021, plus de 16,3 % des jeunes Belges de 10 à 19 ans étaient atteints d’un trouble mental diagnostiqué. D’où vient toute cette souffrance ? Et comment y mettre un baume ? Nous avons posé la question à plusieurs experts, dans le cadre de notre dossier « Jeunesse en détresse » publié dans le GAEL de juin. Par Hanne Vlogaert et Anne-Sophie Kersten.
Jeunes en difficulté: 8 conseils aux parents
Identifiez les signaux d’alerte
Karine Van Tricht : « Votre enfant jadis heureux et souriant devient soudain silencieux et renfermé ? Perte de poids, tendance à se mettre en colère, maux de ventre répétés, refus de passer du temps avec ses amis : ce sont des signes. Prenez au sérieux des propos tels que “Je ne vois plus mes amis” ou “Rien n’a de sens” et essayez d’en savoir plus. »
Demandez comment ça va, vraiment
Réservez régulièrement du temps et de l’espace pour une vraie conversation, même lorsque tout semble aller bien. Demandez à votre enfant comment il va, écoutez sans minimiser, encouragez-le à en dire plus.
Si, en tant que parent, vous remarquez que l’histoire de votre enfant vous bouleverse vous, sachez que vous touchez probablement à l’une de vos propres cicatrices
Ne résolvez pas les problèmes, mais écoutez
Le plus important est d’offrir à votre jeune un endroit sûr où il peut partager ses préoccupations. Laissez-le parler, ne cherchez pas tout de suite des solutions et ne jugez pas.
Relâchez la pression scolaire
... Si vous sentez qu’elle devient écrasante. « Priorité au maintien du lien ! », souligne Nathalie Vrielynck.
Renforcez la sécurité émotionnelle
Renforcez la sécurité émotionnelle qui émane principalement de signaux non verbaux. Établissez un contact visuel, maintenez une posture ouverte, ne croisez pas les bras ou les jambes et, si nécessaire, montrez par un hochement de tête que vous êtes toujours à l’écoute.
Apprenez à identifier vos propres cicatrices
Si, en tant que parent, vous remarquez que l’histoire de votre enfant vous bouleverse vous, sachez que vous touchez probablement à l’une de vos propres cicatrices. Occupez-vous-en d’abord : si nécessaire, cherchez vous-même une aide opportune.
Assumez votre vulnérabilité
Ne cachez pas vos émotions à votre enfant, mais parlez-en : si vous sentez que vous n’avez pas le moral aujourd’hui, par exemple, verbalisez-le lui. Vous lui apprendrez ainsi que la tristesse, l’inquiétude, la colère sont des émotions tout à fait normales, qu’il a aussi le droit de partager.
Appelez un pro
Si malgré tous vos efforts, votre ado ne se sent toujours pas bien et que son état vous inquiète, parlez-en à votre médecin de famille ou cherchez ensemble un psychologue ou une association d’aide.
Retrouvez notre dossier « Jeunesse en détresse » en intégralité dans le GAEL de juin, disponible en librairie.
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