3 conseils pour concilier vacances et régime équilibré

Manger équilibré et assouvir sa gourmandise? Non seulement c’est possible, mais en plus, ça s’apprend. Un concept qui marche aussi au resto, en voyage et même quand on s’arrête dans une station-service sur l’autoroute des vacances. PAR EVELYNE RUTTEN, AVEC LA COLLABORATION DE MARIE HONNAY.

ÉVITEZ LES PIÈGES À TOURISTES

Vous avez loué une belle maison en Toscane. Le scénario idéal pour vivre deux semaines de culture, de lecture et de farniente. Après avoir tenté d’improviser un parmigiano melanzane avec un couteau émoussé, un tire-bouchon sur le retour et une râpe à fromage rouillée, vous décidez... d’aller explorer les restaurants locaux. En Italie, on mange bien partout, non ? Sauf qu’au final, vous réalisez que la majorité des restos vous servent des « spécialités » proches de nos horribles frites-fricadelles. Pour ne pas tomber dans le piège de l’enseigne touristique, le mieux est d’ignorer complètement les avis publiés sur Tripadvisor. Ces critiques ne sont en effet absolument pas dignes de confiance. Ne vous fiez pas non plus au look de l’enseigne. Une déco qui en jette n’est pas synonyme de savoir-faire culinaire. La solution ? Il existe au moins trois types de sources que vous pouvez consulter.

« Communiquez avec les habitants: le barman, le viticulteur du coin... Grâce à leurs conseils, vous éviterez soigneusement les lieux remplis de touristes en bermuda. »

Commencez par les blogs de voyages (les sérieux, ceux dont la réputation n’est plus à faire) et les articles récemment publiés en ligne. Surfez par exemple sur wanderlust.com, ou sur des blogs tels que journeywoman.com, solotravelerworld.com et emilyluxton.co.uk. Regardez toujours la date de publication. Si l’article est trop ancien, il n’est pas impossible que cette belle pizzeria située à l’extérieur de Sienne, dans un lieu de rêve à l’abri des regards, soit désormais envahie par le lierre. Pas cool si vous venez de faire deux heures de route pour y arriver. Quelle que soit votre source, il est préférable d’appeler avant d’y aller. Les réseaux sociaux restent un must si vous recherchez des conseils culinaires à l’étranger. Sur Facebook, lancez simplement une « demande de recommandation » à vos amis. Même si les suggestions sont tentantes, vérifiez-les toujours sur le site du resto. Communiquez aussi avec les habitants : le barman, le viticulteur du coin ou cette vendeuse branchée qui vous sourit. Grâce à leurs conseils, vous éviterez soigneusement les lieux remplis de touristes en bermuda.

Un hot dog, et après?

Survivre trois jours en vous nourrissant uniquement de frites, de hotdogs et de bière, jusqu’il y a peu, c’était la norme lors des festivals. Aujourd’hui, les festivaliers sont prêts à dépenser un peu plus d’argent pour manger sainement. La preuve à Tomorrowland, où les chefs étoilés se bousculent pour servir le plat le plus spectaculaire, y compris des truffes et du caviar. Dans les festivals comme Pukkelpop, on trouve même un vrai restaurant où l’on peut manger à la carte. Ces offres très VIP ont évidemment un coût. Pour rester dans un budget plus raisonnable, les food trucks restent la solution la plus évidente. Il existe même des festivals qui leur sont entièrement dédiés.

« Notez que dans certains cas, il est bon de se montrer un peu aventureux. Soyez curieux. Vous pourriez être bluffée. »

À l’origine, les concepts étaient très basiques et les contenants moches. Désormais, on peut trouver des food trucks qui proposent de tout, y compris du café et des desserts. Attention : au moins 50 % des concepts sont bidon. Il s’agit avant tout de camions reposant sur un business plan ultra-pointu dont l’unique objectif est... d’engendrer un chiffre  d’affaires maximum. Le résultat ? Vous allez payer 15 € pour des nachos prêts à l’emploi nappés d’une sauce et de fromage fondu industriels. Ne commandez donc pas votre repas au premier food truck qui passe. Faites d’abord le tour complet du site avant de trancher. Les meilleurs camions sont souvent ceux qui ont la plus longue file d’attente. Fiez-vous aussi à votre odorat. Si ça sent bon, foncez ! Notez que dans certains cas, il est bon de se montrer un peu aventureux. Soyez curieux. Vous pourriez être bluffée.

LE FOOD SHARING SANS PERDRE SES AMIS

Vous commandez votre viande avec des frites. Votre copine préfère la salade, mais au milieu du repas, elle commence à voler des frites dans votre assiette... Chez les animaux, ce geste est considéré comme une tentative de domination de l’autre. Mais comme vous êtes bien élevé, vous ne dites rien. La bonne nouvelle ? De plus en plus de restaurants ne servent plus de portions individuelles et proposent de poser les différents plats au milieu de la table, en toute convivialité. Partager sa nourriture nécessite toutefois un ajustement mental. Entre celles qui cultivent un instinct de survie très développé et sont toujours les premières à attraper le dernier carré au chèvre et celles qui s’écrasent, il est difficile de trouver le juste milieu. Des tests effectués sur des chimpanzés ont montré que ceux qui partagent leur nourriture libèrent de l’ocytocine, une hormone qui favorise le lien entre les êtres. Avant de vous lancer, veillez à respecter certaines règles indispensables si vous ne voulez pas que votre prochain food sharing se termine en pugilat.

« Faites comme s’il y avait une personne supplémentaire à la table. Sinon, bonjour la razzia sur la pizza chorizo. »

Règle no 1 : si le restaurant n’a pas prévu des assiettes séparées, demandez-en. C’est tout de même plus chic que de picorer tous dans le même plat. Règle no 2 : il existe deux types de couverts, les cuillères de service et vos couverts individuels. Ça veut dire quoi ? Qu’il est déconseillé d’utiliser votre fourchette pour aller piocher dans le bol de salade ! Règle no 3 : ne laissez personne prendre toutes les décisions. Assurez-vous que tout le monde a son mot à dire. Règle no 4 : ne commandez pas trop peu. Faites comme s’il y avait une personne supplémentaire à la table. Sinon, bonjour la razzia sur la pizza chorizo. Règle no 5 : s’il y a un végane à table, laissez-le faire son choix en premier. Dernier conseil : ne mangez jamais le dernier dim sum sans l’offrir au préalable à toute la table. Et cachez votre déception si quelqu’un accepte votre offre...

Lisez cet article en intégralité dans le GAEL d’août, disponible en librairie!

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